Yanick Crow

Neurogénétique et neuroinflammation

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Nos travaux dans ce domaine ont commencé avec le syndrome d'Aicardi-Goutières (AGS), une maladie neuroinflammatoire mendélienne. Les études cliniques et génétiques de cette maladie grave ont permis de définir le spectre phénotypique associé aux mutations des gènes liés à l'AGS, de délimiter un mécanisme cellulaire intrinsèque pour l'initiation de l'auto-inflammation/auto-immunité par des acides nucléiques stimulants, et de souligner l'importance du traitement de l'interféron de type I dans la pathogenèse de certaines maladies non mendéliennes, en particulier le lupus érythémateux disséminé. Depuis lors, une combinaison de perspectives cliniques, génétiques et immunologiques nous a amenés à suggérer que les troubles monogéniques associés à une augmentation des interférons de type I représentent un ensemble distinct d'erreurs innées de l'immunité résultant d'une détection anormale, d'une stimulation inappropriée ou d'une régulation négative défectueuse du système des interférons de type I - les soi-disant interféronopathies de type I. Les besoins cliniques non satisfaits en matière de traitements dans ce domaine sont évidents et les connaissances obtenues jusqu'à présent suggèrent la possibilité de thérapies visant à bloquer l'inflammation provoquée par les acides nucléiques, avec des implications importantes pour la recherche fondamentale sur les mécanismes de discrimination entre le soi et le non-soi et sur l'immunité virale.

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    Touchant majoritairement les femmes de 20 à 40 ans, le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune chronique qui peut être difficile à diagnostiquer à cause de la grande variabilité de symptômes chez les patients atteints par cette maladie. L’existence de cas familiaux laisse néanmoins penser qu’il peut exister des facteurs génétiques à l’origine de cette pathologie. Le Laboratoire de Neurogénétique et neuroinflammation de l’Institut Imagine a ainsi récemment confirmé que les mutations du gène UNC93B1, retrouvées dans plusieurs familles touchées par le lupus dans différents pays, entraînent directement l’apparition de la maladie. Ces résultats constituent une piste cruciale pour réduire l’errance diagnostique des patients, et ouvrent également des pistes thérapeutiques majeures puisque les chercheurs ont pu lier les différentes mutations à des signaux intracellulaires distincts, qui pourraient ainsi être pris en charge de manière ciblée.